Le métier de logopédiste

L’orthophoniste est un professionnel de santé qui évalue et traite les troubles de la communication et du langage chez les enfants et les adultes.

Vous pourrez parfois entendre le terme de logopède ou logopédiste, qui désignent le même métier à quelques nuances près. Alors comment s’y retrouver ?

Orthophoniste, logopède ou logopédiste ?

Selon l’étymologie :

  • Orthophonie vient du grec « ortho » (droit, correct) et « phoné » (voix). C’est donc la personne qui redresse, qui corrige la voix.
  • Logopède et logopédiste viennent du grec « logo » (parole) et « paideuô » (corriger). Il s’agit ici de la personne qui corrige la parole.

Ces trois professions ont évolué avec le temps et ne s’occupent plus seulement de la parole et de la voix mais, traitent tous les troubles du langage et des fonctions cognitives/exécutives qui empêchent une bonne communication. Source

Quelle est la différence entre ces trois professions ?

Aucune ! J’ai d’abord été logopède en Belgique, ensuite orthophoniste au Luxembourg et en France et depuis plus de 20 ans, je suis logopédiste ! Ce métier a une appellation différente selon les pays.

  • En France ou au Canada vous consultez un orthophoniste
  • En Belgique vous irez voir un logopède
  • En Suisse on parle de logopédiste

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Description

Le ou la logopédiste traite les troubles du langage oral et écrit chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Il/Elle vise à améliorer ou restituer l’expression, la compréhension, et plus largement les capacités de communication de l’individu. Son rôle se situe au carrefour de la psychologie, de la linguistique, de la médecine et de la pédagogie.

La logopédie traite des troubles et des handicaps au niveau du langage, de la parole, de la phonation, de la déglutition, de la lecture et de l’écriture. Les tâches des logopédistes englobent la prévention et la prophylaxie, l’identification et le diagnostic des troubles ainsi que leur traitement. Selon le type de trouble et ses causes, l’approche thérapeutique des logopédistes sera plutôt pédagogique ou plutôt médicale.

Leurs principales activités consistent à:

Consultation

  • diagnostiquer les troubles langagiers;
  • évaluer la gravité des troubles du langage oral (problèmes d’articulation, retard de langage, aphasie, surdité), du langage écrit (dyslexie, dysorthographie), du rythme de la parole (bégaiement), de la voix et de la communication;
  • proposer si nécessaire des examens complémentaires (audiométriques, neurologiques, psychologiques ou neuropsychologiques);

Traitement

  • élaborer des plans de mesures thérapeutiques;
  • réaliser différents traitements, en séances individuelles ou en groupes, en ayant recours à des modes de faire particuliers (jeux, lecture, dessin, informatique), à un matériel adapté et à des appareils spécifiques (enregistreur, vidéo, vibrateur, ordinateur);

Collaboration et information

  • collaborer avec des enseignants, des psychologues et des médecins à l’amélioration globale des consultants;
  • informer, soutenir et intervenir auprès de l’entourage du patient (famille, conjoint, école, institutions, milieux professionnels);
  • assurer une fonction de prévention auprès de différents publics: familles, écoles, crèches.

Environnement de travail

L’environnement de travail des logopédistes varie suivant le lieu de leur activité: en milieu scolaire ou préscolaire, ils consacrent leur temps à la prévention et au dépistage; en milieu hospitalier, il s’agit avant tout de restituer les capacités de communication d’adultes. Leurs horaires de travail sont réguliers. Ils collaborent avec les parents, les enseignants spécialisés, les psychomotriciens, les assistants sociaux, les médecins ou les psychologues. Source

Études

Les études comprennent des disciplines spécifiques à la logopédie telles que le diagnostic, la structuration du langage, les troubles de la parole, de la phonation et de la déglutition, ainsi que les interventions et les outils thérapeutiques. Elles englobent aussi des connaissances d’autres disciplines, en particulier:

  • la pédagogie (pédagogie curative, éducation spécialisée);
  • la linguistique;
  • la médecine (par exemple anatomie, physiologie, oto-rhino-laryngologie, pédiatrie, phoniatrie (spécialité traitant des maladies et des troubles de la voix, de la parole, du langage et de l’audition);
  • la psychologie (par exemple psychologie du développement, de l’apprentissage ou cognitive, neuropsychologie, psychopathologie).

Des stages intégrés à la formation offrent la possibilité de mettre en pratique les connaissances apprises en cours.

Formation en Suisse

La formation de logopédiste s’acquiert par des études universitaires.

Université de Genève

Lieu

Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, section de psychologie.

Durée : 4 semestres

Conditions d’admission

  • bachelor of Science en psychologie d’une université suisse ou titre jugé équivalent comprenant les cours pré-requis
  • constitution d’un dossier de candidature avant mi-décembre
  • certificat médical d’un médecin ORL.

Titre obtenu : master of Arts in Speech and Language Therapy.

Contenu

neuropsychologie du langage chez l’adulte ; troubles du langage chez l’enfant ; audiologie ; phoniatrie ; séminaires de logopédie, linguistique; stages, etc.

Université de Neuchâtel, pour laquelle je suis maître de stage

Lieu

Faculté des lettres et sciences humaines, Institut du langage et de la communication.

Durée : 4 semestres

Conditions d’admission

– bachelor en lettres et sciences humaines, comprenant:

  • le pilier principal en logopédie
  • un 2e pilier principal en psychologie et éducation
  • un pilier secondaire en sciences du langage

– cours de rattrapage au cas où les matières mentionnées ci-dessus, ou leur équivalent, ne sont pas acquises;

– constitution d’un dossier.

Titre obtenu : master of Arts en logopédie.

Contenu

logopédie ; psychologie de la relation ; initiation à la recherche en logopédie ; langage, interaction et plurilinguisme ; migration et interaction en sciences humaines ; pathologie du langage chez l’adulte, surdité, handicap mental et voix ; stages en logopédie.

Selon l’ARLD – Association Romande des Logopédistes Diplômés

Les troubles

Les troubles logopédiques peuvent être soit isolés, soit complexes si plusieurs d’entres eux sont imbriqués.

Ils concernent notamment:

  • la parole et le langage qui sont deux des aspects les plus complexes et les plus élaborés des fonctions cérébrales
  • les fonctions auditives, visuelles, cognitives, incluant l’apprentissage
  • les fonctions oro-myofonctionnelles, la respiration, la voix et le fonctionnement tubulaire.

Les responsabilités

Le logopédiste ou orthophoniste est un thérapeute qui assume la responsabilité de prévention, d’évaluation et le traitement des troubles de la communication humaine et des troubles associés.

Dans ce contexte, la communication englobe toutes les fonctions associées à la compréhension et à l’expression :

  • Du langage oral
  • Du langage écrit
  • De toutes les formes appropriées de la communication non verbale

Nouveau site sur la logopédie de l’ARLD :

Dans le Valais

La logopédie s’occupe de la prévention, du diagnostic, de la thérapie et du conseil touchant les troubles du langage.

La logopédie s’occupe de ces différents troubles :

*TDL = Trouble de Développement du Langage ; anciennement « dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie » www.arld.ch Source

En France, selon la FNO – Fédération Nationale des Orthophonistes

L’orthophonie est une profession de santé relevant de la famille des métiers de soins.
Elle consiste à prévenir, à évaluer et à traiter les difficultés ou troubles :
– du langage oral et écrit et de la communication,
– des fonctions oro-myo-faciales,
– des autres activités cognitives dont celles liés à la phonation, à la parole, au langage oral et écrit, à la cognition  mathématique.
Elle consiste également à :
– à maintenir les fonctions de communication et de l’oralité dans les pathologies dégénératives et neuro-dégénératives,
– et à dispenser l’apprentissage d’autres formes de communication non verbale permettant de compléter ou de suppléer les fonctions verbales.

L’orthophonie s’attache aux dimensions plurielles du concept de langage, comme moyen d’expression, d’interaction et d’accès à la symbolisation dans toutes ses dimensions, notamment :
– dimensions linguistiques : préverbales, articulatoires, phonologiques, prosodiques, lexico-sémantiques, morphosyntaxiques, mais aussi habiletés discursives et pragmatiques, notamment dans la distinction énoncé/énonciation, …
– dimensions cognitives dépendantes des fonctions mnésiques, des fonctions exécutives, du raisonnement, des ressources attentionnelles et des cognitions sociales,
– dimensions psycho-affectives : le langage comme organisateur de la pensée et du psychisme,
– dimensions sociales : le langage comme vecteur de la socialisation et repère d’identité culturelle.

L’orthophonie s’intéresse également à toutes les altérations de la sphère oro-faciale sur les plans moteur, sensitif et physiologique, ce qui recouvre les altérations de phonèmes, les dysfonctions linguales, les troubles des modes respiratoires, la dysphagie, les troubles observés dans les paralysies faciales et les dysfonctionnements de l’appareil manducateur. Source