Quel est mon profil sensoriel ? Comment mieux apprendre ? Quelles stratégies d’enseignements différenciés mettre en place ? Voici une infographie qui vous servira de guide, pour vous, vos enfants, vos élèves, afin de le aider à apprendre de la façon dont ils perçoivent le mieux !
Parce que chacun d’entre nous avons un ensemble unique d’expériences ainsi qu’un corps et un cerveau différents, nous percevons tous et interprétons les choses… différemment. Nous avons chacun notre propre profil sensoriel. Lorsqu’un enfant grandit, son profil sensoriel s’adapte constamment en réponse à son environnement et à ses expériences. En effet, les sens individuels s’aiguisent selon le type et la quantité de stimulation auxquels ils sont exposés.
Tout l’apprentissage commence avec le corps. Pour les enfants, le corps est le premier cerveau.
De sa façon de saisir votre doigt à celle pour faire de même avec son hochet, jusqu’à saisir la mécanique pour ramper, se tenir debout, marcher, sauter… chaque mouvement qu’un jeune enfant crée – intentionnel ou accidentel – mène à l’apprentissage. Le mouvement développe ses capacités physiques, bien sûr. Mais en même temps, il crée des perceptions sensorielles et des connexions neurales nécessaires pour atteindre son plein potentiel.
Par exemple, un enfant qui reçoit beaucoup de stimulation visuelle développera un sens d’analyse visuelle important, et dépendra de ses yeux pour alimenter les informations jusqu’à son cerveau.
On distingue trois profils sensoriels de compréhension différents : visuel, auditif et kinesthésique. Ils permettent de savoir par quel sens les informations sont enregistrées et donc comment mieux apprendre. Ces profils de compréhension montrent une dominante, un canal sensoriel à privilégier.
HopToys propose en téléchargement une infographie décrivant ces 3 profils… et donnant des stratégies d’enseignement différencié en fonction du profil. Source
PROFIL-SENSORIEL-DOMINANTPeut-être que vous vous demandez en quoi cela peut vous être utile de connaitre si votre enfant utilise plus le mode d’apprentissage visuel, auditif ou kinesthésique.
Tout d’abord, sachez que nous possédons tous un peu des trois types de communication mais il y en a toujours un qui domine. Le connaître, c’est nous permettre d’être plus efficace et plus organisé. Ça nous aide à faire passer des messages plus facilement et plus efficacement.
Regardons ensemble où se situe votre enfant.
Cela vous permettra d’adapter vos interventions pour quelles soient plus complètes. Je vous donne quelques pistes sur ce qui fonctionne bien avec chaque type d’enfant.
L’ENFANT VISUEL
Il est sensible à ce qu’il voit. C’est notre petit coco qui demande souvent qu’on le regarde. Il observe son entourage avec beaucoup de minutie. C’est l’enfant qui va ‘’stooler’’ les autres.
Astuces :
– Avoir un contact visuel avec lui lorsqu’on lui parle.
– Utiliser les pictogrammes et les systèmes de motivation.
– Avoir des expressions faciales cohérentes avec ce que l’on dit.
– Enseigner avec des supports visuels comme les livres, les photos, etc.
– Il retient bien en écrivant, en surlignant, en prenant des notes et en coloriant.
L’ENFANT AUDITIF
Il aime tout ce qui va avec un son, il écoute! Il aime la musique. C’est le type d’enfant qui parle beaucoup et qui pose des questions sur tout.
Quand il vieillit, il argumente de plus en plus.
Ce sont les cocos que nous n’avons pas besoin d’exiger de nous regarder lorsqu’on leur parle, car ils retiennent par l’écoute.
Astuces :
– Quand on lui interdit quelque chose, il est préférable de lui donner des explications logiques.
– Utiliser des mots justes, ce doit être précis, pour éviter les malentendus.
– Lui faire répéter les consignes à voix haute.
– Avoir un ton cohérent avec ce qu’on lui dit.
– L’encourager et le féliciter.
L’ENFANT KINESTHÉSIQUE
C’est celui qui apprend par l’expérience. Il a donc besoin de faire en mouvement la consigne pour la comprendre. C’est en touchant qu’il réalise le pourquoi de la demande.
Il dit souvent : ‘’Laisse- moi faire! ‘’ ou ‘’Je suis capable’’. Ce sont les enfants qui aiment le touché, les caresses, la proximité de l’adulte et les sensations fortes.
Il vit l’expérience avec ses mains, son corps, son odorat, son palais et chaque sensation se fixera dans sa mémoire.
Astuces :
– Le faire participer.
– Décortiquer ce qui est demandé en tâches bien définies.
– Le toucher pour attirer son attention lorsqu’on lui parle.
– Lui faire réparer ses erreurs car les réprimandes ont peu d’impact sur lui.
– Être prévisible.
Le visuel va observer ce que vous montrez et ce que les autres font. L’auditif va vous poser pleins de questions : ‘’Pourquoi l’autre jour j’y ai touché et je ne me suis pas brulé? ‘’ Moi à ma maison on peut toucher, pourquoi on ne peut pas ici?’’ ‘’Pourquoi des fois c’est rouge et des fois non?’’, etc.
…et le kinesthésique, dès que vous aurez le dos tourné, mettra sa main sur le rond chaud. (Le visuel en profitera pour le dénoncer si vous ne l’avez pas vu.)
On pourrait penser qu’il fait par exprès de nous tester ou qu’il ne nous a pas écouté mais au contraire, dans sa façon d’apprendre, il doit conceptualiser votre conseil pour comprendre, donc il expérimente.
Non seulement l’enfant kinesthésique expérimente les consignes, mais souvent en plus de cela, il vérifie la fiabilité des adultes qui s’occupent de lui. Il veut voir jusqu’où il peut aller et ce qui va se passer dans toutes les facettes de la situation.
En prenant conscience de son propre fonctionnement et celui de nos enfants, on peut éviter bien des conflits. Et en ajustant nos façons de faire, on améliore inévitablement notre relation avec nos enfants.
N’EST-CE PAS UNE DE NOS PRIORITÉS QUE D’ENTRETENIR CE LIEN SI PRÉCIEUX ?
Enfin, une infographie illustrant la localisation des différentes capacités de notre cerveau droit et de notre cerveau gauche. Source
infographie-cerveauEt en classe, comment s’y prendre ?
Quelques indices pour déterminer le type de canal préférentiel.
A noter que l’on peut utiliser plusieurs canaux et ainsi renforcer l’apprentissage.